- L’Étreinte
L’Étreinte
Fusain sur papier vergé
Signature en bas à droite : George Minne
Circa 1886
195 x 310 mm

George Minne

(Gand 1866 - Laethem-Saint-Martin 1941)
  - L’Étreinte
L’Étreinte
Fusain sur papier vergé
Signature en bas à droite : George Minne
Circa 1886
195 x 310 mm

Œuvres

George Minne - Étude pour une crucifixion

Biographie

Sculpteur, dessinateur et illustrateur belge, George Minne est une figure emblématique de la première École de Laethem-Saint-Martin.
Il suit d’abord des cours d’architecture à l’Académie de Gand entre 1882 et 1884 et se concentre ensuite sur le dessin et la sculpture. En 1886, il se lie d’amitié avec Maeterlinck qui l’introduit dans le milieu littéraire des symbolistes. De cette période datent les premières œuvres de George Minne autour du thème de la mère et de l’enfant. S’exprime également, tant dans ses recherches graphiques que plastiques, un jeu sur le mouvement, la torsion extrême des corps et leur entrelacement, qui n’est pas sans rappeler les préoccupations d’Auguste Rodin et dont L’Etreinte (c. 1886) est un parfait exemple. En 1890, il expose avec les XX et, un an plus tard, devient membre du cercle.  En 1891, il rend visite à Rodin à Paris. Doutant de son pouvoir créateur, il veut repartir à zéro et à l’âge de trente ans, il reprend des cours de sculpture à l’Académie de Bruxelles et commence à développer le thème de l’Adolescent agenouillé.
En 1898, son ami Valerius De Saedeleer l’invite à se joindre à lui pour peindre dans le village Laethem-Saint-Martin où il s’était établi. Un an plus tard, George Minne s’y installe définitivement et sera souvent considéré comme la figure de proue de la première École de Laethem-Saint-Martin. Ce groupe d’artistes cherche les sources de son inspiration dans un passé national et s’intéresse donc aux Primitifs flamands. De par le mysticisme et la religiosité qui se dégagent des sujets, les spécialistes ont assimilé cette école au symbolisme. Les figures austères, élaborées au moyen de lignes angulaires, sévères, sont parfaitement conformes à l’atmosphère pessimiste de fin de siècle. Il crée aussi un certain nombre de dessins d’inspiration religieuse aux mouvements tournants et tourbillonnants. Dans toute son œuvre, on ressent une recherche constante d’une spiritualité assez libératrice.
Durant la Première Guerre mondiale, il séjourne en Angleterre. Il devient professeur le dessin à l’Académie de Gand de 1912 à 1919, avec une interruption pendant la guerre, de par son exil.
Une exposition rétrospective de son œuvre est organisée en 1929 par la Galerie Giroux à Bruxelles.