- temps orageux
temps orageux
Huile sur toile
Signature en bas à droite : ch. Dehoy
Circa 1920
95 x 95 cm

Charles Dehoy

(Bruxelles 1872 - Bruxelles 1940)
  - temps orageux
temps orageux
Huile sur toile
Signature en bas à droite : ch. Dehoy
Circa 1920
95 x 95 cm

Œuvres

Charles Dehoy - Personnage assis dans le jardin

Biographie

Orphelin à 14 ans, la lutte pour la vie le conduit successivement à pratiquer plusieurs métiers : garçon de course, cordonnier, sellier, peintre en bâtiments…
Peintre de figures, de portraits, de natures mortes et de paysages.
Autodidacte, formé grâce aux conseils d’amis peintres.
Première exposition au Salon d'Anvers de 1901, ses oeuvres sont alors influencées par l’impressionnisme.
Dans les années 10, il se révèle réellement dans le fauvisme brabançon, ceci grâce aux encouragements d’Auguste Oleffe. Il peint par aplats de couleurs vives et contrastées pour reconstituer la lumière et le volume. Charles peint ainsi des figures, des scènes de jardin ou des natures mortes.
Le ton de sa production évoluera après la première guerre mondiale sous l’influence de Cézanne vers le cubisme et l’expressionnisme. Il se fait alors plus grave et son art devient plus concis. De nombreux séjours en Provence éclairent néanmoins une oeuvre qui baigne souvent dans une atmosphère de rêve et de sensibilité.
Cette sensibilité qui est l’essence même de son œuvre, il la complète d’intelligence qui lui permet d’exprimer la vie des choses.
Il utilise une subtilité de tons qu’il transmet comme un fluide. Toutes les gammes de sa palette chantent les harmonies des blancs, des verts et des bleus. Parfois, les tonalités deviennent plus graves, plus violentes, plus profondes. On retrouve, alors des bruns et des rouges qui s’harmonisent et se confondent.
Charles Dehoy voit et peint par masses, de façon assez spéciale d’ailleurs : plutôt que l’objet proprement dit, c’en sont les éclairages et les ombres en eux-mêmes - leur vie spécifique, quasi indépendante - qui lui fournissent les éléments de sa construction.
Les mouvements de lumière s’expriment par des plans qui gravitent, s’emboîtent et s’organisent en volumes imprévus, selon les lois propres d’un lyrisme visuel qui fait de Charles Dehoy un type de poète plastique.
L’œuvre gravée de l’artiste n’est pas connue. Et cependant, ses eaux fortes et ses pointes sèches ne sont pas dépourvues de cette qualité que l’on trouve dans toute l’oeuvre du peintre : la sensibilité.
Celle-ci marquera dans tout ce qu’il crée : cette émotion, cette immatérialité dans l’expression des choses, dans l’ambiance dont elle est tout imprégnée jusqu’à la moelle de son oeuvre.
Mais peut-être est-ce dans ses natures mortes et ses discrètes évocations d’intérieurs que Charles réalise le mieux cette atmosphère de rêve qu’il paraît rechercher et où les choses semblent se charger d’une âme plus immatérielle et plus silencieuse pour participer à la vie d’un univers moins évident, moins stable, mais attirant et harmonieux comme une terre promise ou un chant lointain.
Charles Dehoy avait pour devise : « N’aimons la beauté que dans sa simplicité et dans tout ce qu’elle a de réel et de permanent »