- Le Fanal
Le Fanal
Huile, gouache et crayon sur papier marouflé sur carton
Signature en bas à gauche : Mig Quinet
Circa 1955
360 x 270 mm

Mig Quinet

(Ransart 1906 - Bruxelles 2001)
  - Le Fanal
Le Fanal
Huile, gouache et crayon sur papier marouflé sur carton
Signature en bas à gauche : Mig Quinet
Circa 1955
360 x 270 mm

Œuvres

Mig Quinet - Antibes

Catalogue

Biographie

Mig Quinet nait le 3 juin 1906 à Ransart, dans la région de Charleroi. Quatre années plus tard, sa famille s’installe à Bruxelles. C’est dans cette ville, à l’Académie des Beaux-Arts, que l’artiste est formée en dessin. Elle s’initie à la peinture en autodidacte.
Par l’intermédiaire du poète Géo Norge, Mig rencontre le musicien René De Nobele qu’elle épouse en 1931. Ils ont une fille et se séparent en 1935.
Quinet s’enthousiasme pour les mouvements modernistes des années 20 (7 Arts et Plastique pure belge). Elle côtoie Marcel-Louis Baugniet et danse chez Akarova. Elle dessine et fait réaliser un mobilier Art déco.
Dès 1936 et jusqu’à la fin de la guerre, elle est invitée à exposer, individuellement ou collectivement, à la Galerie Manteau de Bruxelles où la critique souligne l’audace de sa palette. Son œuvre s’avère particulièrement originale en vertu d’une vision irréaliste de sujets quotidiens, et par la fraicheur acidulée des coloris plus proches des audaces ensoriennes que de la palette « animiste » alors en faveur.
Dans les années quarante, Mig Quinet participe aux salons ApporT organisés par Robert L. Delevoy. Elle est membre fondateur de l’association Jeune Peinture Belge, mouvement émancipateur de l’après-guerre. René Lust – avocat et mécène – introduit par Mig, en assure la présidence. L’artiste participe à toutes les expositions du groupe en Belgique et à l’étranger et notamment à Paris en 1946.
Elle s’oriente vers une décantation du réel qui mène à l’abstraction. Quinet poursuit sa recherche d’une abstraction croisant les influences du cubisme analytique et du fauvisme.
Présente à l’exposition de Stockholm en 1947, elle est victime, en Suède, d’un grave accident de voiture qui la met à l’écart de la scène publique artistique. Sa créativité reste débordante. Elle confirme son engagement en faveur d’une peinture abstraite vécue et conçue comme un élargissement poétique de la réalité. René Lust décède en 1948, suite à quoi l’association Jeune Peinture Belge se dissout.
Entre 1953 et 1967, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles organise six expositions importantes de l’œuvre de Mig Quinet. La presse salue le retour d’une artiste qui avait marqué la Jeune Peinture Belge de son empreinte. Dans son travail, l’abstraction s’enrichit progressivement d’allusions figuratives nouvelles, teintées d’humour métaphorique. Attentive aux mouvements contestataires, au féminisme et au Pop Art, elle pratique un réalisme féerique et une figuration allusive où se mêlent collages et motifs cousus. Fascinée par les quatre éléments, elle imprime à ses tableaux un mouvement nerveux et des coloris incandescents. Sa palette se lie symboliquement à la terre, à l’eau, au feu, au vent, dans des tableaux informels et matiéristes d’une grande force plastique. Son œuvre est tout sauf statique. La peinture pour elle « ce n’est pas un art, c’est une démangeaison ». Sans pour autant se couper de son temps, Mig Quinet travaille en marge.
Âgée de 82 ans, Quinet voit son œuvre faire l’objet d’une première exposition à caractère rétrospectif au Musée d’Ixelles et au Musée de Louvain-la-Neuve. A cette occasion, Serge Goyens de Heusch lui consacre une monographie. A partir de cette année, Quinet expose essentiellement dans des galeries privées et dans des institutions publiques.
En mai 2001, Mig Quinet décède à Boitsfort (Bruxelles) où elle s’était installée dans les années 1990.