- Paysage avec étang
Paysage avec étang
Huile sur toile
Monogramme en bas à gauche : TB
1865
22,5 x 46,5 cm

Théodore BARON

(Bruxelles 1840 - Namur 1899)
  - Paysage avec étang
Paysage avec étang
Huile sur toile
Monogramme en bas à gauche : TB
1865
22,5 x 46,5 cm

Biographie

Théodore Baron est un peintre paysagiste belge né le 20 août 1840 à Bruxelles. Il est le fils unique de Rosalie Dubois et de François Baron. Son père exerce le métier de peintre-décorateur et c'est sans doute lui qui lui donne le goût pour la peinture. De 1854 à 1858, il est inscrit à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles où il suit, entre autres, les cours de François-Joseph Navez. Plus tard, il achève sa formation aux côtés d'Hippolyte de la Charlerie à l'atelier Saint-Luc de Bruxelles, puis auprès de Louis Dubois. Ce dernier, avec qui il se lie d'amitié, communique à Baron le sens d'une peinture réaliste, proche de celle de Gustave Courbet, en rupture avec les traditions néo-classiques et les conceptions du paysage romantique. Au début des années 1860, Théodore Baron noue des relations amicales avec d'autres peintres : Louis Artan, Henri Van der Hecht et Adrien-Joseph Heymans avec lequel il partage un atelier à Etterbeek. De 1865 à 1867, il séjourne fréquemment à Calmpthout, dans la Campine anversoise, où il rencontre un groupe de peintres formés à l'Académie d'Anvers et cherchant, comme lui, à renouveler leur mode d'expression au contact d'une nature encore sauvage. Théodore Baron leur apporte sa propre vision de l’art. L'École de Calmpthout, également appelée École du gris, désigne, de façon informelle, à la fois le centre géographique et spirituel de ces peintres paysagistes établis dans cette région.
En 1868, Baron et d’autres artistes fondent la Société Libre des Beaux-Arts pour réagir à l'académisme et à l'avancée réaliste dans la peinture. Théodore Baron y retrouve Artan, Dubois, de la Charlerie et y est nommé secrétaire, trésorier et organisateur des expositions. A ce moment, il habite à Bruxelles mais voyage énormément en quête de sites naturels remarquables : la forêt de Fontainebleau (France), l'Eifel et la Moselle (Allemagne), le Condroz, les Ardennes, la vallée de la Meuse. Il se rend également en Hollande et, à la même époque, fréquente aussi le milieu des peintres de Tervueren. A partir de 1869 et jusqu'en 1884, il participe à de nombreux salons à Bruxelles, Anvers, Gand, Namur, mais aussi à l'étranger, à celui de Paris notamment en 1870. La critique lui réserve un accueil très favorable, particulièrement celle de Camille Lemonnier dans les organes de combat de la Société Libre des Beaux-Arts : L'Art Libre et L'Art Universel. La recension faite par cet auteur de la participation de Baron au Salon de Paris de 1870 est le point de départ d'une solide relation d'amitié. Lemonnier consacrera par la suite de très belles pages au travail de Baron et l'accueillera à maintes reprises dans sa propriété de Burnot située entre Namur et Dinant.
En 1875, Théodore Baron fera encore partie du groupe La Chrysalide, prolongement éphémère de la Société Libre des Beaux-Arts. Au début des années 1880, le style de Baron évolue de manière assez nette, sans doute sous l'influence de l'impressionnisme. Et la critique déplore l'abandon de sa manière solide et structurée au profit d'un métier moins ferme et plus « cotonneux ». C'est le moment où le peintre est nommé professeur de peinture à l'Académie des Beaux-Arts de Namur, dont il deviendra plus tard le directeur en 1894. Il se consacre alors beaucoup à ses tâches d'enseignant et sa participation aux salons se fait plus rare. En 1886, le Cercle artistique et littéraire de Bruxelles organise pour lui une grande exposition personnelle. Celle-ci est également présentée à Namur en 1892 sous forme de rétrospective. A ces occasions, la critique lui rend un bel hommage voyant en lui un des grands initiateurs du réalisme dans la peinture belge. Le 4 septembre 1899, Théodore Baron meurt à Namur où il s'était fixé en 1882. Il est alors âgé de 59 ans. L'année suivante, une nouvelle exposition posthume lui est consacrée au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles.
 
Références bibliographiques
Craenhals, N. & Dupont, P.-P., 2000. Le Chant du Pays ou La mouvance de la lumière dans la peinture belge de 1830 à 1930. Belgique :
Éditions Pandora.
L’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1961. Biographie nationale, Tome 31. Belgique : Société
anonyme d’éditions juridiques et scientifique.