Peintre et aquarelliste spécialisé dans le paysage, il est aussi illustrateur et affichiste.

Installé à Bruxelles, il est pendant six ans l’élève et l’apprenti de l’architecte Paul Saintenoy. Il peint également pour son plaisir et le dimanche, il suit des cours à l’Académie libre La Patte de Dindon, située sur la Grand-Place de Bruxelles. Mais le succès de ses œuvres le pousse à perfectionner sa formation à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers, où il bénéficie de l’encouragement et du soutien du grand aquarelliste Henri Stacquet. Henri Cassiers fut lui-même président de l’Association Belge des Aquarellistes.

Dès 1881, il expose essentiellement des aquarelles aux sujets anecdotiques et aux couleurs chaudes, comme des vues de Flandre et de Zélande, dont le succès lui vaut de nombreuses distinctions honorifiques. Il s’inspire des marins, des pêcheurs, des paysans et accentue volontairement le caractère pittoresque de ses représentations. Son style est plutôt réaliste, mais se caractérise également par un sens des touches lumineuses.

Henri Cassiers est l’illustrateur de nombreux ouvrages, notamment Trois Femmes de Flandre de Camille Mauclair, certaines œuvres d’Émile Verhaeren ou de Cyriel Buysse. Il réalise aussi des cartes postales et collabore à des journaux étrangers. Enfin, ses affiches, où il confronte souvent les costumes pittoresques des paysans qu’il représente avec le modernisme du produit que l’affiche propose, se caractérisent par l’emploi de couleurs vives et franches disposées en larges aplats.

Références :

- Bruno Fornari, « Henri Cassiers », in Éliane De Wilde (préface), Le dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains, t. 1, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1995, p. 161.

- Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècle, t. 1, Ohain, Art in Belgium, p. 195.