Edmond Van Offel
(Anvers 1871 - ‘s Gravenwezel 1959)
Femme au paysage médiéval
Aquarelle, crayon et rehauts de gouache sur papier
Signature et date en bas à gauche : Edmond Van Offel 1900
1900
220 x 145 mm
Œuvres
Biographie
Critique d’art et poète, Edmond Van Offel est surtout connu comme dessinateur et typographes, plus rarement comme peintre. Ses dessins et gravures, influencés par l’école préraphaélite, sont délicats, raffinés et imprégnés d’un symbolisme poétique.
Formé à l’Académie et à l’Institut Supérieur d’Anvers, Edmond Van Offel débute sa carrière comme auteur en 1896, lorsque paraît son premier recueil de poésie, Bloei [Fleuri], entièrement illustré de sa main. La poésie de sa plume se ressent dans son dessin délicat, où s’entremêlent mystère symbolique et réalité tangible avec une grande finesse. Ses évocations évanescentes échappent à la mièvrerie par la nervosité du trait et la calligraphie mouvementée. Le raffinement morbide qui s’en dégage rappelle l’esthétique de Gustave Moreau.
Toujours en 1896, il devient membre du groupe anversois De Scalden [Les Brûlants] et expose plusieurs dessins à l’occasion de leur première exposition. Il fera ensuite partie d’autres cercles anversois comme Eenigen et La Chapelle.
Vers 1898, Van Offel est pressenti pour illustrer l’ouvrage du grand collectionneur Fritz Mayer van den Bergh, Rhynsche Legenden, naar het Duitsch. Pour ses illustrations, Van Offel puise dans le magnifique bréviaire acquis par son commanditaire et parvient à unir avec talent les qualités de la miniature gothique et de l’art nouveau. Grandement apprécié des bibliophiles, l’ouvrage est édité à cent exemplaires en 1902.
Il collabore également aux revues belges d’expression néerlandaise Van Nu en Straks, De Vlaamsche School, Woord en Beeld, Elseviers Maandblad, et aux revues étrangères Pan, The Studio et Graphische Kunste. Il illustre aussi de nombreux livres et réalise des ex-libris, des cartes postales et des affiches.
En tant que peintre, il s’inspire énormément de quartiers urbains vieux et pittoresques, « comme un espace dans lequel il se blottit, mais qu’il sait menacé. »
Concernant son œuvre, on pouvait lire dans la presse contemporaine :
« Le symbolisme s’accorde le mieux avec sa nature introvertie qu’il transforme en une expression extrêmement personnelle, à laquelle il restera fidèle également après que le monde artistique se soit engagé dans des voies complètement nouvelles. Tant ses textes que ses dessins sont empreints d’une atmosphère mystérieuse. »
Références :
- Véronique Coomans-Cardon, « Edmond Van Offel », in Éliane De Wilde (préface), Le dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains, t. 2, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1995, p. 1103.
- Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècle, t. 2, Ohain, Art in Belgium, p. 674.