- Les Fillettes et le Chaton
Les Fillettes et le Chaton
Fusain sur papier calque
Signature et date vers le bas à gauche : JMontigny / 1929
1929
300 x 254 mm

Jenny Montigny

(Gand 1875 - Deurle 1937)
  - Les Fillettes et le Chaton
Les Fillettes et le Chaton
Fusain sur papier calque
Signature et date vers le bas à gauche : JMontigny / 1929
1929
300 x 254 mm

Biographie

Jeanne (Jenny) Montigny est une pastelliste, graveur et peintre originaire de Gand. A l’âge de 17 ans et malgré l’opposition de sa famille à sa carrière d’artiste, Jenny Montigny décide de prendre des cours dans l’atelier d’Émile Claus à Astene. Celui-ci lui apprend l’art de peindre en plein air. Au début de sa carrière, l’œuvre de Montigny se rapproche fortement de l’impressionnisme luministe. Plus tard, elle évolue vers un usage des couleurs typique et propre à elle. Même si Montigny entretien une relation proche et presque intime avec Claus, son style se démarque nettement de celui de son professeur. Elle utilise des pinceaux larges, des couleurs fortes et lumineuses, parfois proches des fauves, et surtout ses touches sont souvent géométriques, carrées ou rectangulaires. Jenny Montigny cherche principalement ses sujets dans la vie villageoise et paysanne. Les thèmes de prédilection de l’artiste mettent en évidence des éléments de la vie quotidienne : paysages, scènes intérieures ou extérieures, portraits, natures mortes, maternité, etc. Les vues de jardin et les enfants sont ses thèmes préférés.
« La représentation de tableaux enfantins procure à J.M. une place particulière dans l’École de Laethem. Des enfants dans une cour ou dans une classe sont représentés dans une atmosphère de soleil rose et jaune, entouré d’ombres bleues. »
En 1904, elle participé à la création de Vie et Lumière, une association de peintres belges luministes tels que George Morren, James Ensor, William Degouve de Nuncques, Émile Claus, etc. Ensemble, ils exposent leurs travaux lors d’un salon annuel. Montigny expose également dans les salon triennaux d’Anvers, de Bruxelles et de Gand. Au début de la Première Guerre mondiale, Gand est occupé par les allemands. Elle suit alors Émile Claus qui s’exile à Londres avec sa femme. Là-bas, elle se concentre sur l’aquarelle et sur la gravure. Elle expose également dans plusieurs galeries londoniennes. Après la mort d’Émile Claus en 1924, Jenny Montigny connaît de plus en plus de difficultés financières. Ses tableaux ne se vendent plus. Elle doit vendre sa maison et déménager dans un appartement plus petit. Après sa disparition en 1937, son œuvre tombe vite dans l’oubli. Ce n’est qu’en 1987 que ses toiles sont redécouvertes lors d’une exposition à Deurle. En 1995, le Musée Camille Pissarro de Pontoise organise à son tour une large exposition rétrospective consacrée à cette artiste.
Restée longtemps dans l’ombre de son maître, Jenny Montigny rajoute une émotion nouvelle et innovante à l’aspect scientifique du luminisme belge en réalisant une synthèse de plusieurs courants artistiques : l’impressionnisme, le divisionnisme et le fauvisme.
 
Références bibliographiques
Piron, P., 2003. Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles. Ohain : Art In Belgium.
Peintre Analyse, s.d. http://peintre-analyse.com/jardinier_montigny.htm, 20 février 2020.