Henri Privat-Livemont, peintre, dessinateur, lithographe, illustrateur, décorateur et affichiste belge, est né le 9 octobre 1861 à Schaerbeek. Il suit une formation des Arts décoratifs à l’Académie de Saint-Josse-ten-Node chez A. Bourson et L. Hendrickx. Il est également l’élève de G. Kesters. Une bourse d’étude lui permet de travailler à Paris de 1883 à 1889. Il travaille dans divers ateliers et il suit les cours du soir de dessin chez Etienne Marcel. De 1885 à 1887, il collabore avec Jean-Baptiste Lavastre, décorateur à la Comédie-Française, pour des décors de théâtre. Il participe également à la décoration de l’hôtel de ville et il prend part deux années de suite, en 1886 et 1887, au Salon de Paris

De retour à Bruxelles, il travaille avec des architectes à la décoration d’hôtels particuliers et d’habitations. Le 23 juillet 1889, Il épouse Madeleine Brown, rencontrée à Paris, qui lui sert souvent de modèle et inspire sa représentation des femmes au début de sa carrière. En 1890, il crée sa première affiche et il marque de plus en plus d’intérêt pour la lithographie. La femme est un leitmotiv dans les affiches. Toutefois, comme peintre et dessinateur, sa préférence va aux paysages, vues forestières, portraits, intérieurs de maisons bourgeoises, nus, natures mortes. Il poursuit sa carrière artistique et est reconnu pour ses dessins et ses affiches. Symboliste, Privat-Livemont est tenté très tôt par l’esthétique Art nouveau. En collaboration avec l’architecte Henri Jacobs, il décore de sgraffites art nouveau de nombreuses façades et écoles de Bruxelles. La Grande Maison de Blanc est un important témoin de l’Art nouveau en Belgique situé dans la rue du Marché aux Poulets à Bruxelles. Elle présente une décoration constituée de panneaux en céramique réalisés par la faïencerie Boch de La Louvière d’après les dessins de Privat-Livemont en 1897.

À l’ouverture de la nouvelle École industrielle de Schaerbeek en 1891, il devient professeur de « dessin, ornement et figure ». Sa carrière professorale s’étend sur plus de quarante ans, puisqu’il est poussé vers la retraite en février 1935. Il décède l’année suivante en 1936.

 

Piron, P., 2003. Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècle. Ohain : Art in Belgium.