- Ferme à Rahier
Ferme à Rahier
Huile sur toile marouflée sur toile
Signature et date en bas à droite : F. Lamorinière
Lieu et date en bas à droite : Rahier 2 oct 64
1864
20 x 56,5 cm

François Lamorinière

(Anvers 1828 - 1911)
  - Ferme à Rahier
Ferme à Rahier
Huile sur toile marouflée sur toile
Signature et date en bas à droite : F. Lamorinière
Lieu et date en bas à droite : Rahier 2 oct 64
1864
20 x 56,5 cm

Biographie

Jean-Pierre François Lamorinière est un graveur et peintre paysagiste belge, né le 20 avril 1828 à Anvers. Il est le fils de Marie Scholastique Séraphine Josèphe Legrand, cuisinière et de Pierre François Lamorinière, sergent-major de l'artillerie à Anvers. En 1840, Lamorinière commence ses études à l'Académie royale des Beaux-Arts d'Anvers auprès du sculpteur Joseph Geefs. Après quelques semaines, il commence à étudier dans l'atelier d'Emmanuel Noterman, un peintre et graveur connu pour ses scènes de genre avec des animaux. Il étudie aussi auprès du célèbre peintre de marines Jacob Jacobs, connu pour ses scènes de ports et de paysages du sud. Lamorinière commence à pratiquer la peinture en plein air dans les environs d'Anvers. Dès sa sortie de l'académie, il participe aux salons belges et étrangers. Il expose ses premières œuvres au salon d'Anvers en 1849 et au salon de Bruxelles de 1851. À partir du milieu des années 1850, l'artiste commence à connaître le succès grâce au soutien du marchand d'art bruxellois Gustave Couteaux. Il entre ensuite en contact avec le concessionnaire belge établi à Londres, Jean Gambart.
Aimant peindre en pleine nature les paysages de Campine et de la vallée de l'Ourthe, il est naturellement attiré par la démarche des peintres de Barbizon. Il est un des premiers peintres belges à s'y rendre, en juin 1853. Néanmoins, il sera peu influencé par les paysagistes réalises de Fontainebleau et restera fidèle à la technique propre du paysage. Paysagiste, dessinateur et aquafortiste, il nous transmet une œuvre d'un réalisme quasi photographique. Il est considéré comme une figure de transition dans la peinture de paysage belge entre le romantisme de Balthasar Ommeganck et d'Eugène Verboeckhoven, et plus tard le réalisme. Son travail se situe entre la génération précédente des paysagistes romantiques et le paysage réaliste, annonçant l'École de Calmpthout, également appelée École du gris. Sa facture méticuleuse en fait un héritier solitaire de la tradition flamande des 15e et 16e siècles, mais une atmosphère romantique est présente dans sa vision. C'est un perfectionniste, soucieux du travail peaufiné. Il peint ses paysages d'après nature à partir de ses propres observations. Même si ses paysages découlent de son observation directe de la nature, Lamorinière ne se contente de peindre la nature telle qu'il la voit. Ses compositions rencontrent l'image spirituelle idéale qu'il se fait de la nature. Cela se reflète dans la construction stricte et l'analyse détaillée de ses compositions qui mettent l'accent sur le statique. Lamorinière est passionné par les arbres et porte une attention méticuleuse à chaque détail de leur constitution. L'artiste préfère les tons sombres et représente généralement la nature sans aucune présence humaine. La recherche d'un vert particulier pour ses œuvres conduira à l'élaboration d'un vert Lamorinière recherché, puis produit par les ateliers Jacques Blockx.
En 1866 il épouse Marie Thérèse Henriette Lavaux. Ils sont les parents de trois enfants : Isa, Guillaume François (Willem) et Pierre Charles (Carl). L'artiste commence également à voyager pour trouver de nouveaux sujets aux bords de la Meuse, en Allemagne et à partir du début des années 1870, il passe chaque année plusieurs mois sur l'île de Walcheren aux Pays-Bas. Sa palette représente aussi les Fagnes et la Campine. Il expose à Vienne, Prague, Rotterdam, Paris, Amsterdam. Il peint dans ces lieux lorsqu'il y voyage. Il revient souvent peindre dans la commune frontalière de Putte, Kapellen où, au milieu des années 1870, il acquiert une résidence appelée The Pavillon. A cette époque, Lamorinière publié 24 planches gravées. Ces gravures révèlent la compréhension de l'artiste de la constitution des arbres et son souci du détail.
A partir de 1880, il est membre de l'Association des Aquafortistes d'Anvers (Vereeniging der Antwerpsche etsers) dont il devient le président. Il fait partie, aux côtés de Charles Verlat, du jury qui sélectionne les candidats aux salons triennaux d'Anvers. Il est également membre de l'Académie royale de Belgique, de l'Académie de Rotterdam et de l'Académie de Prague. En 1895, il devient titulaire de la classe de paysage à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers. Mais, deux ans plus tard, atteint de cécité il cessera toute activité de professeur et de peinture. Le 3 janvier 1911, François Lamorinière s’éteint à Anvers à l’âge de 82 ans.
 
Références bibliographiques
Craenhals, N. & Dupont, P.-P., 2000. Le Chant du Pays ou La mouvance de la lumière dans la peinture belge de 1830 à 1930. Belgique : Éditions Pandora.
François Lamorinière, Wikipédia. Disponible sur : http://bitly.ws/JgBC (consulté : 22 juin 2023).