Henri Van der Hecht est un peintre belge né à Bruxelles en 1841. Il est né de parents modestes et n’a fréquenté que l’école primaire. Sous l’influence de son oncle, peintre et graveur, il se sent attiré par la peinture et se retrouve par la suite dans l’atelier de Jean-François Portaels. Il se rebelle rapidement contre les conventions académiques. Il rêve surtout de réaliser des peintures de paysages. Pour lui, la peinture doit partir d’une interprétation spontanée et impartiale de ce qu’il voit. En 1867, il se marie et vit près de Bruxelles dans les alentours de Hoeilaart, La Hulpe et Genval. Dans les années 1960, il rend régulièrement visite aux peintres de Tervuren et admire particulièrement le travail d’Hippolyte Boulenger dont l’audace et l’intensité l’impressionnent. Sa première œuvre connue date de 1860 et est très favorablement accueillie par le milieu artistique belge. L’artiste reçoit rapidement des missions officielles de la part des municipalités et du gouvernement. En 1868, il cofonde la Société Libre des Beaux-Arts avec, entre autres, Alphonse Asselbergs, Théodore Baron, Louis Artan, Joseph Coosemans, Camille Lemonnier, Edouard Huberti, Isidore Verheyden, etc. Van der Hecht peint principalement en Campine, aux Pays-Bas et à Barbizon. En 1866, il peint l’œuvre Paysage à La Hulpe, considérée comme l’un de ses chefs-d’œuvre en raison de la sensualité de sa palette, des différents tons de vert et de la puissance de la composition. Van Der Hecht a également acquis une grande renommée en tant que graveur et fonde avec Félicien Rops la Société des Aquafortistes en 1867. Son œuvre est largement saluée et le peintre de la Forêt de Soignes Alfred Bastien écrit à son sujet : « Un jour Van der Hecht prendra une place splendide parmi les peintres de la forêt. Et je crains que des marchands rusés ne transforment son œuvre en Boulenger ... cela arrive parfois à ceux qui s’approchent de trop près de leur maître ... ils s’en laissent absorber. » Tout au long de sa vie, Henri Van der Hecht reste plutôt discret et vit en solitaire. Il reste toutefois très apprécié des connaisseurs et des amateurs d’art. L’un de ses élèves est Frans Binjé.

 

Références bibliographiques
Vzw De Vrienden van de School van Tervuren, Melijn, Catalogus Tervuren – Oosterbeek (NL), 2021. Het pleinarisme in de 19e eeuw.