- Nu
Nu
Encre brune sur papier
Signature et date en bas au centre : Flouquet 21
1921
247 x 160 mm

Pierre-Louis Flouquet

(Paris 1900 - Dilbeek 1967)
  - Nu
Nu
Encre brune sur papier
Signature et date en bas au centre : Flouquet 21
1921
247 x 160 mm

Œuvres

Pierre-Louis Flouquet  - Composition
Pierre-Louis Flouquet  - Mère et enfant

Biographie

Peintre, dessinateur, graveur, créateur de décors, poète et critique d'art, Pierre-Louis Flouquet est né le 21 février 1900 à Paris. En 1909, la famille Flouquet s’établit à Bruxelles et Pierre-Louis commence sa formation artistique cinq ans plus tard, à l’Académie des Beaux-Arts de la ville où il suit les cours de Constat Montald et de Gisbert Combaz. En ce temps-là, il se lie d’amitié avec René Magritte. A la sortie de l’Académie, en 1919, ils débutent ensemble comme peintres, illustrateurs et créateurs d’affiches. Pierre-Louis Flouquet fait partie de l’avant-garde bruxelloise, anversoise et parisienne. A l’origine, il travaille en figuration libre, mais il se montre très vite influencé par le cubisme et le futurisme, si bien que ses premières œuvres constituent une forme de synthèse entre ces deux courants. Il réalise alors de nombreux portraits.
En 1920, Pierre-Louis Flouquet entre en contact avec les idées de De Stijl et de Mondrian et, un an plus tard, publie un recueil de linogravures quasi abstraites. Même s’il évolue vers l’abstraction, il ne sacrifie pas pour autant son intérêt pour la figure humaine. Avec les frères Bourgeois, il figure parmi les fondateurs de la revue 7 Arts, en 1922. Il y défend le modernisme dans des textes et des illustrations. Dans la mouvance de l’idéologie de la Plastique pure, qui défend l’intégration des différentes formes artistiques à l’architecture, il conçoit en 1922 les vitraux de la cité moderne à Berchem. Jusqu’en 1928, il participe régulièrement à des expositions en Belgique et à l’étranger, comme à la galerie berlinoise Der Sturm, en 1925. La même année, il fonde avec Marcel-Louis Baugniet et Jean-Jacques Gaillard L’Assaut, groupe en compagnie duquel il participe à des représentations théâtrales à Paris et à New York. En 1931, Pierre-Louis Flouquet fonde le Journal des poètes, puis dirige, à partir de 1932, la revue Bâtir. Lorsqu’il cesse définitivement de peindre, vers 1934-1935, il s’engage dans la voie de la poésie, de la littérature et de la critique architecturale. Après la Deuxième Guerre mondiale, il fonde La Maison, revue qui se consacre à l’urbanisme, à l’architecture et aux arts et techniques qui leur sont liés.
Entre 1922 et 1927, l’œuvre de Pierre-Louis Flouquet évolue essentiellement par séries : Paysage plastique, Féminités, Composition, Formes, Construction. Dans certaines de ces séries, la figure humaine, fortement stylisée, est représentée sur un fond géométrique suggérant parfois un paysage urbain. D’autres séries présentent des compositions purement géométriques : une simple division de surfaces, une construction architecturale ou un mouvement continu. Par leur teneur psychologique, au-delà de tout élément décoratif, plusieurs de ces œuvres appartiennent à la Plastique pure sentimentale. En dehors de ces compositions abstraites, Flouquet réalise de nombreux portraits de ses contemporains aux formes stylisées, ainsi que des décors et des costumes de théâtre, des linogravures illustrant des livres consacrés au théâtre et des recueils de poésie. Vers 1928, il renonce à la Plastique pure pour s’orienter vers un art figuratif à caractère quasi expressionniste, où il dessine des scènes religieuses ainsi que des portraits caricaturaux. Son œuvre, qui s’est constituée sur une quinzaine d’années seulement (1920-1935), est le témoin d’une évolution sensible qui va d’un réalisme cubiste, légèrement fauve, à une forme d’expressionnisme, en passant par l’abstraction. Pierre)Louis Flouquet s'éteint le 25 octobre 1967 à Dilbeek.
 
Référence pour la biographie
Pil, E. Pierre-Louis Flouquet. In De Wilde, É. (préface), 1995. Le dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu’aux artistes contemporains, t. 1. Bruxelles : La Renaissance du Livre.
Piron, P., 2003. Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècle. Ohain : Art in Belgium.